JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME RURALE : LES FEMMES NOUS PARLENT DU PROJET TIKA

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME RURALE : LES FEMMES NOUS PARLENT DU PROJET TIKA

Publié le 17 Oct 2025

C'est ce mercredi 15 octobre 2025 que s'est tenue la journée internationale de la femme rurale au sein de la Bibliothèque de l’UFR de Sciences Économiques et de Gestion (UFRSEG) de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. L'évènement, organisé par le Centre Ivoirien de Recherches Économiques et Sociales (CIRES), a été l'occasion pour les femmes rurales de partager leurs vécus, leurs peines et leurs joies. Dans cet article, nous revenons sur les temps forts de cette journée. UNE THÉMATIQUE FORTE … " La femme rurale et le travail de soins non rémunéré", tel était le thème choisi par le CIRES pour cette édition. Il s’agit d’une thématique choisie avec soin pour attirer l’attention et surtout susciter un débat sur les conditions des femmes rurales en Côte d’Ivoire. Dans les villages, ces femmes sont en effet celles qui cuisinent, vont chercher de l’eau, prennent soin des enfants et des personnes âgées. Ce sont également elles qui sont au cœur de la production agricole, de la sécurité alimentaire et du bien être rural. Mais ce sont elles qui ne sont reconnues nulle part, ni dans les statistiques économiques et encore moins dans le calcul du PIB. Pire encore, leurs travaux ne sont pas rémunérés, elles manquent de temps pour faire des activités génératrices de revenus pour elles-mêmes et ont du mal à être financièrement autonomes. La situation est donc préoccupante car le bien-être de ces femmes est fortement éprouvé mais y a-t-il des solutions ? UNE PRISE DE CONSCIENCE PROGRESSIVE…. Depuis quelques années, le sort des femmes rurales préoccupe : elles sont surchargées, surmenées, ont peu de temps pour elles et sont oubliées. La tendance générale est de leur permettre de réduire le temps passé dans les tâches ménagères et de s’accorder plus de temps à elles afin de développer leurs activités personnelles. Les initiatives fleurissent pour redonner le sourire à ces dames et parmi elles, le projet « Utilisation du four TIKA pour réduire la charge de travail domestique des femmes en milieu rural ivoirien » marque. Mis en œuvre par le Centre Ivoirien de Recherche Économiques et Sociales (CIRES) avec l’appui du Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) du Canada, le projet consiste à équiper 2000 femmes rurales de fours améliorés plus efficaces, plus économiques et plus respectueux de l’environnement que les foyers habituels. Mais les femmes sont-elles satisfaites ? TIKA, CETTE LUEUR D’ESPOIR Ce 15 octobre, elles sont venues des 4 régions (la région du Tchologo, la région du Tonpki, la région du N’Zi et la région du Lôh-djiboua) dans lesquelles le projet a été implémenté pour le dire haut et fort : TIKA leur fait du bien. Grâce à ces fours améliorés, elles ne passent plus autant de temps à chercher du bois ou à cuire les aliments, elles n’ont plus mal aux yeux car elles sont moins exposées à la fumée. Mais surtout, elles ont beaucoup plus de temps pour elles, font moins de travaux de soin non rémunérés et peuvent envisager d’avoir leurs activités génératrices de revenus. Elles ont également pu dire aux décideurs que les projets TIKA doivent se multiplier, que les initiatives pour réduire et redistribuer les charges domestiques doivent être soutenues afin de leur permettre de vivre, de sourire, d’être heureuses. Le public lui a été au rendez-vous : ému par ces femmes mais en même temps impressionné par leur courage et par leur résilience. Nul doute que cette journée fera bouger les lignes.